“Nos âmes au diable” – Jérôme Camut & Nathalie Hug

“Nos âmes au diable” – Jérôme Camut & Nathalie Hug

Titre : Nos âmes au diable
Auteurs : Jérôme Camut & Nathalie Hug
Editeur : Fleuve Noir
Format : numérique
Nombre de pages : 375
Dates de lecture : 11/04/2023 – 15/04/2023

4e de couverture / Résumé éditeur :
Il vaut parfois mieux ignorer la vérité…
Mi-juillet, Sixtine, dix ans, disparaît sur une plage de l’île d’Oléron. Pour Jeanne, sa mère, c’est tout son monde qui s’écroule. Elle s’en veut d’avoir été trop accaparée par son métier. Elle en veut à son mari, qui aurait dû surveiller leur petite brune aux yeux bleus, mais qui a failli, trop occupé à donner un énième coup de canif dans leur contrat de mariage.
Lorsque les recherches conduisent finalement à un multirécidiviste connu par la justice pour le viol de quatre fillettes, Jeanne comprend que rien ne sera jamais plus comme avant. Et son travail de résilience s’annonce d’autant plus long que le corps de Sixtine n’a jamais été retrouvé.
Une absence qui laisse planer comme une incertitude… Et si la vérité s’avérait plus sordide et glaciale encore que la mort d’un enfant ?

Mon avis :
Je ressors complètement chamboulée par cette lecture. Ce livre, je ne l’ai pas lu, je l’ai dévoré. J’ai commencé ma lecture lentement sans me rendre compte combien j’étais déjà accrochée à l’histoire (bravo aux auteurs pour avoir réussi à me ferrer sans que je ne m’en rende compte).

On part sur une histoire classique d’enfant qui disparait avec une construction qui alterne entre le point de vue de la mère et celui de l’enfant. Les chapitres concernant la mère, Jeanne, sont à la première personne ce qui permet assez facilement de s’identifier à elle quant à ce qu’elle ressent (même si comme moi vous n’avez pas d’enfant). J’ai rapidement ressenti de l’empathie pour cette femme. Quant aux passages où il est question de la captivité de Sixtine, vous souffrez avec elle, vous espérez qu’elle va s’en sortir.

Et puis petit à petit, Jérôme Camut et Nathalie Hug dévient un peu et vous emmènent où vous n’auriez jamais imaginé aller.

Certains pourront reprocher l’attitude de Jeanne, mais qui pourrait bien dire comment il/elle réagirait dans la même situation ? Qui sommes-nous pour la juger ? Elle fait du mieux qu’elle peut pour survivre alors qu’elle ignore ce qui est arrivé à sa fille et qu’avec le temps qui passe la chance de la retrouver s’amenuise de plus en plus Mais tant que son corps n’est pas retrouvé, elle garde espoir.

Et puis il y a cette fin complètement inenvisageable où le titre du roman (et cette petite phrase – il vaut parfois mieux ignorer la vérité… – qui parait anodine) prend tout son sens.

“Nos âmes au diable” ne peut pas vous laisser indifférent, c’est une lecture éprouvante qui vous ébranle et vous fait plonger dans les profondeurs de l’âme humaine.

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