“Les chiens de Détroit” – Jérôme Loubry

“Les chiens de Détroit” – Jérôme Loubry

Titre : Les chiens de Détroit
Auteur : Jérôme Loubry
Format : Numérique
Nombre de pages : 306
Editeur : Les éditions de l’épée (Calmann Levy Noir pour la version papier)
Dates de lecture : 08/09/2019 – 17/09/2019
Note : 15/20

4ème de couverture / Résumé éditeur :
DÉTROIT A PERDU SES REPÈRES. SES HABITANTS L’ABANDONNENT. SES ENFANTS DISPARAISSENT.
2013, à Détroit. Cette ville qui a été la gloire de l’’Amérique n’’est plus qu’’une ruine déserte, un cimetière de buildings.
Cette nuit-là, la jeune inspectrice Sarah Berkhamp mène le groupe d’intervention qui encercle une maison et donne l’’assaut. Mais aucun besoin de violence, le suspect attend, assis à l’’intérieur. Il a enlevé cinq enfants. Et il est sans doute le Géant de brume, le tueur insaisissable qui a laissé derrière lui sept petits corps, il y a quinze ans. Alors pourquoi supplie-t-il Sarah : « Aidez-moi… » ?
L’’histoire s’’ouvre donc avec l’’arrestation du coupable. Et pourtant, elle ne fait que commencer. À Détroit, personne n’’est innocent….

Mon avis :
Mes débuts avec cette lecture ont très mal commencé mais le roman n’y était pour rien. Je l’ai débuté un soir où j’étais fatiguée, je n’étais pas vraiment attentive à ce que je lisais mais j’ai voulu persévérer et j’ai refermé le livre au bout de 2 chapitres. En le reprenant le lendemain soir, je n’avais aucun souvenir de ce que j’avais lu la veille. Cela semblait mal parti… Pourtant, je ne me suis pas laissée abattre et j’ai recommencé depuis le début. Je ne l’ai pas regretté !

“Les chiens de Détroit” est le premier roman de Jérôme Loubry et il s’en est bien sorti. L’histoire tient la route. Le portrait qu’il brosse de Détroit ajoute à l’oppression que l’on peut ressentir tout au long de notre lecture. Cette ville est aussi brisée que les personnages principaux.

Le roman commence par l’arrestation du principal suspect et à partir de là, les interrogations fusent.  Ce genre de construction peut s’avérer très dangereuse car il faut ensuite réussir à capter, à conserver l’attention du lecteur. L’auteur a réussi la manœuvre. On veut avancer pour savoir ce qu’il est advenu des enfants, s’ils seront retrouvés et dans l’affirmative, s’ils seront encore vivants. Et puis les deux affaires, celle de 1998 et celle de 2013, sont-elles liées ?

J’ai beaucoup apprécié ma lecture. L’écriture est fluide, les chapitres sont courts et l’histoire est prenante.

J’ai trouvé les deux flics attachants. Stan Mitchell a été brisé par cette affaire de meurtres d’enfants dont il n’a pas réussi à appréhender le coupable et qui refait surface. Quant à Sarah Berkhamp, elle aussi traine un lourd passé. Elle ne veut pas de cette affaire mais n’aura pas le choix…

Par contre, ce qui m’a dérangé, ce sont les dates au début de chaque chapitre. On les retrouve même si le chapitre se déroule le même jour que les précédents. Il m’est arrivé de repartir au chapitre précédent juste pour consulter la date. L’année aurait été amplement suffisante en ce qui me concerne afin de spécifier si l’on est dans le passé (1998) ou le présent (2013).

Le reproche également que je fais à ce roman, est le dénouement que je trouve trop rapide, trop brutal. Il me manque quelque chose, un minimum de développement. C’est vraiment dommage parce que cela arrive à la fin et donc c’est quelque chose que l’on garde en tête. J’ai un sentiment d’inachevé et cela me frustre car même sans aller dans l’ajout d’un grand nombre de pages, cette fin aurait mérité d’être plus travaillée.

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