« Chiens fous » – Max Monnehay
Titre : Chiens fous
Auteur : Max Monnehay
Editeur : Harper Collins Noir
Format : papier
Nombre de pages : 336
Dates de lecture : 25/10/2025 – 01/11/2025
4e de couverture / Résumé éditeur :
Dans le calme apparent de Malameria, un petit village andalou où Alano Garcia, célèbre avocat pénaliste, a choisi de se retirer, les jours s’écoulent sous le signe de la sénérité. Pourtant, ce havre de quiétude se voit bientôt troublé. Cela a-t-il un lien avec son dernier et retentissant procès, celui de Vincent Sauriol ? Surnommé le Chien fou, cet homme a précipité la ville de Bordeaux dans la terreur avec une série d’effroyables agressions. Malgré un faisceau de preuves accablantes et l’indignation publique, Alano est persuadé de l’innocence de son client. Et plonge corps et âme dans la défense du jeune homme.
Entre salle d’audience et forêt andalouse, là où se trace la ligne entre chasseur et proie, Chiens fous est un thriller haletant qui interroge nos noirceurs et l’empreinte indélébile de nos choix. Une plongée brute et saisissante dans les abysses de la justice et de la nature humaine.
Mon avis :
J’ai reçu ce roman dans le cadre d’une masse critique Babelio et je suis heureuse d’avoir été sélectionnée car c’est un coup de coeur.
Max Monnehay a construit son roman selon deux temporalités, Celle du procès, qui se déroule en 2021 (avant, pendant et juste après le procès), et celle qui se déroule 4 ans plus tard en Andalousie. Le passage de l’une à l’autre est fluide et entraine une vraie dynamique au niveau du récit. Il se divise également en 6 parties, chacune franchissant une étape dans l’histoire.
J’avais peur que les parties du procès me semblent longues, voire soporifiques, mais pas du tout. Elles sont construites de telle façon que vous vivez ce procès. Au départ, j’étais convaincue de la culpabilité de Vincent Sauriol et petit à petit, je me suis mise à douter malgré les preuves que j’avais sous les yeux. Alano Garcia fait un travail incroyable dans le but de faire acquitter son client. Et puis il y a cette scène entre les deux hommes après l’annonce du verdict.
Inévitablement, on se demande pourquoi Alano Garcia, qui a obtenu la notoriété grâce à ce procès, a décidé de tout plaquer pour s’installer dans ce petit village andalou. On pressent qu’il l’a fait pour prendre ses distances, mais qu’est-ce qui l’y a poussé ? Et puis, on comprend qu’il attend quelqu’un, en même temps qu’il craint cette venue.
La tension est constante dans ce roman, il n’y a aucun moment d’accalmie. Dès le prologue, vous êtes happé par le récit que vous fait l’auteure. Ce prologue est percutant car immédiatement, vous avez envie de connaitre la suite, ou plutôt comment l’homme qui parle en est arrivé là.
Certaines scènes sont difficiles à lire, elles décrivent les viols perpétrés sur les victimes mais également les conditions atroces dans lesquelles vivent les galgos, ces lévriers espagnols élevés pour la chasse.
A travers les mots de Max Monnehay, on comprend que nos choix ne sont pas anodins et qu’ils peuvent avoir des conséquences dramatiques.
J’ai adoré me retrouver au coeur du procès, à me demander quel aurait été mon verdict si j’avais fait partie du jury. Mon coeur a saigné sur les conditions de vie des pauvres chiens dont j’imaginais sans peine le regard.
Ce roman vous tient en haleine, avec des personnages à la psychologie bien campée. Il vous prend aux tripes de multiples façons et vous marque profondément.
Roman coup de coeur.


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