« Rosine une criminelle ordinaire » – Sandrine Cohen

« Rosine une criminelle ordinaire » – Sandrine Cohen

Titre : Rosine une criminelle ordinaire
Auteure : Sandrine Cohen
Editeur : J’ai lu
Format : papier
Nombre de pages : 288
Dates de lecture : 10/08/2025 – 14/08/2025

4e de couverture / Résumé éditeur :
Rosine Delsaux est une femme, une compagne, une amie, une mère parfaite. Pourtant, un jour, à l’heure du bain, elle noie ses deux filles. Tous s’interrogent : comment a-t-elle pu commettre ce geste irréparable ? Rosine, elle, ne donne aucune explication tangible à son acte, et elle ne cesse de répéter qu’elle est un monstre. Mais on ne ne tue pas ses enfants par hasard. C’est en tout cas ce dont Clélia, enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux de Paris, est persuadée. Forte de cette conviction, elle va chercher ce qui dans la vie de Rosine a pu mener à ce crime.

Mon avis :
La lecture de ce roman a été laborieuse je l’ai pourtant poursuivie et je vais vous en expliquer la raison.

Ce roman se présente d’une façon atypique dans le sens où il n’y a pas de chapitres. C’est une chose très déstabilisante et j’ai eu beaucoup de mal à m’y faire. Pour vous donner un exemple, avec juste un saut de paragraphe, on passe du père qui vient voir le corps de ses deux fillettes à la morgue à Clélia chez elle devant son ordinateur en train de se renseigner sur le policier qui est intervenu sur les lieux du drame. J’ai besoin de repères dans un roman et les chapitres y contribuent et permettent de faire des pauses aux bons moments. De même, les mots en majuscules ne m’ont pas parus pertinents. J’ai bien compris que si l’auteure avait choisi cette forme, c’était pour insister sur les termes utilisés, mais j’ai trouvé cette façon de faire agressive. Peut-être aurait-il été préférable d’utiliser des adjectifs à la place afin de faire comprendre au lecteur la force des propos exprimés ?

Quant aux personnages, j’ai trouvé Clélia exaspérante et je n’ai pas compris l’intérêt de tous ces paragraphes sur sa sexualité. Pour ce qui est de Rosine, de par ses crimes, il est difficile d’éprouver de la sympathie pour elle mais elle mérite que l’on tente de la comprendre. Néanmoins, Isaac et Samuel sont les personnages vers lesquels j’avais le plus d’empathie.

Cela dit, je n’ai pas abandonné ma lecture, pourtant, j’ai failli le faire à plusieurs reprises (il m’est quand même arrivé de lire certains passages en diagonale, à chaque fois il était question de Clélia). Mais je voulais savoir, comprendre pourquoi Rosine avait commis ces infanticides. C’est ce qui m’a fait tenir, et j’espérais fortement que l’on aurait la réponse. Et l’auteure nous la donne.

Il faut souligner qu’une fois n’est pas coutume, on ne s’intéresse pas à une enquête criminelle mais aux mécanismes pouvant aboutir à un drame et je trouve cette idée très intéressante. Dommage, cependant, que cela soit relégué au second plan du fait que l’on s’intéresse plus à Clélia qu’à Rosine, du moins, c’est ce que j’ai ressenti.

Ce roman ne l’a pas fait pour moi et je laisse à chaque lecteur le soin de se faire son propre avis.

Les commentaires sont clos.