« Jeux de mains… » – Yves Laurent
Titre : Jeux de mains…
Auteur : Yves Laurent
Editeur : auto édition
Format : numérique
Nombre de pages : 362
Dates de lecture : 01/12/2025 – 12/12/2025
4e de couverture / Résumé éditeur :
« Ce coup-ci n’était qu’un “essai” afin de m’assurer que je n’avais pas tout à fait perdu la main, mais, pour ma prochaine victime, je lui réserve une véritable petite œuvre d’art. Mon vieux Corduno, il va falloir te préparer à en baver grave. »
Après deux années d’interruption, le tueur en série qui donnait des cauchemars au célèbre Inspecteur Principal David Corduno et à son équipe décide de refaire surface afin de poursuivre sa danse macabrement perverse. Le point commun de la sixième victime avec les précédentes ? Une nouvelle phalange emportée, mais à la main gauche, cette fois.
Le sang-froid de Corduno va être mis à rude épreuve au cours de cette enquête bruxelloise ponctuée de traits d’humour et de bains de sang. Mais pourquoi le meurtrier semble-t-il si bien connaître son traqueur ?
Mon avis :
J’ai lu ce roman (et sa suite) dans le cadre d’un challenge organisé sur Instagram par Anthony « Les chroniques du polar » qui nous proposait de découvrir les romans « Jeux de mains… » et « …Jeux de vilains » qui l’avaient profondément marqué. Le fait qu’il ajoute « âmes sensibles s’abstenir » a achevé de me convaincre.
Derrière le nom de Yves Laurent se cachent en fait deux auteurs belges : Yves Vandeberg et Laurent Vranjes. Ils m’étaient totalement inconnus et cette écriture à quatre mains est une réussite. Et effectivement, âmes sensibles s’abstenir et si vous tentez quand même l’expérience, sachez que vous serez malmenés car les auteurs ne vous épargneront pas question détails (vous ne verrez plus les boules jaunes des oeufs Kinder de la même façon après la lecture de ce roman).
Il faut dire que le tueur est particulièrement sadique. J’ai pourtant lu pas mal de romans assez glauques et il en faut beaucoup pour me chambouler mais je n’étais pas préparée à certaines scènes (notamment la scène de l’autopsie de la 9ème victime).
Il m’a néanmoins fallu un petit moment avant d’entrer dans l’histoire, mais c’est tout simplement parce que je n’étais pas concentrée. Lorsque je me suis reprise en main, j’ai plongé à fond dans l’histoire.
Le récit est très visuel et vous n’avez aucun mal à vous imaginer les scènes de crime (la scène de la voiture…) mais ce n’est pas pour vous en mettre plein la vue ou créer une surenchère d’hémoglobine. Non, c’est tout simplement pour vous immerger et vous transporter aux côtés de l’équipe des enquêteurs. Qui sera gagnant dans ce jeu du chat et de la souris ?
L’intrigue est très bien ficelée, nous attendons l’erreur que fera enfin le tueur car il n’en commet aucune. Au contraire, il semble avoir toujours une longueur d’avance sur la police. Y aurait-il un informateur au sein de l’équipe ? Serait-ce un des membres ? Vous finissez pas soupçonner tout le monde. Cependant, une phrase m’a fait penser plus particulièrement à un personnage et il s’est avéré que j’avais raison.
Petit bémol qui m’a un peu dérangée au cours de ma lecture, ce sont les expressions belges. Il y a un lexique à la fin du roman, mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus pratique avec une liseuse. Cela dit, on devine ou suppose ce que cela signifie et au final, cela ne gêne pas trop la compréhension du texte.
C’est sanglant, c’est sadique, c’est intense, c’est visuel, c’est rondement mené. Bref, c’est une excellente découverte de deux auteurs machiavéliques. Si tout ce que je viens d’écrire ne vous fait pas peur, foncez le lire !