Titre : W3 le sourire des pendus
Auteurs : Jérôme Camut & Nathalie Hug
Editeur : Le livre de poche
Format : papier
Nombre de pages : 888
Dates de lecture : 20/07/2025-27/07/2025

4e de couverture / Résumé éditeur :
Lara Mendès, jeune chroniqueuse télé, enquête sur le marché du sexe et ses déviances. Elle disparait sur un parking d’autoroute… Désemparés par la lenteur de l’enquête, ses proches reçoivent le soutien de Léon Castel, fondateur d’une association de victimes. Sa fille Sookie, policière hors norme, a enquêté sur une triple pendaison qui semble liée à cette affaire. Qui a enlevé Lara ? Pourquoi ? Où sont passés ces enfants et ces jeunes femmes dont les portraits s’affichent depuis des mois, parfois des années, sur les murs des gares et des commissariats ? Réseaux criminels ou tueurs isolés ? Partout, le destin d’innocents est broyé sans pitié. Ils auront bientôt une voix :W3.

Mon avis :
Ce roman est le premier d’une trilogie ; ayant les trois dans ma pile à lire depuis un petit moment, j’ai préféré attendre de disposer de temps devant moi afin de pouvoir les lire à la suite (et je peux vous dire que j’ai bien fait tant ils sont denses – oui j’en suis actuellement au troisième tome – et les personnages nombreux).

Le roman s’ouvre sur une exécution et vous comprenez immédiatement que les auteurs ne vont pas faire dans la dentelle. Puis vous faites un bon de 10 ans en arrière. Le récit se déroule entre le 16 juin et le 23 juillet, une chronologie en début de partie vous précise la date.

L’épaisseur du roman ne doit pas vous faire peur car l’écriture est fluide, sans lourdeurs et surtout sans longueurs et ces 888 pages, vous les dévorez. Assurez-vous d’avoir du temps devant vous car une fois commencé, vous ne le lâcherez plus !

Les auteurs abordent le sujet du sexe (prostitution, pornographie, viols, enlèvements, abus divers, séquestration et j’en passe). C’est violent, c’est pervers, c’est glauque, c’est malsains et vous n’êtes pas préparés à ce que vous allez lire tant certains passages sont durs.

Il y a beaucoup de personnages mais au final, tous sont aisés à identifier et à reconnaitre dans la longueur, chacun ayant un rôle à jouer dans l’histoire. Je crois que de tous, c’est Léon qui est mon préféré avec sa pointe d’humour qui apporte des pauses bien méritées dans le récit au sein de cette atmosphère bien oppressante. Sookie est pas mal non plus, mais en fait, tous ont un petit quelque chose qui fait que vous vous attachez à eux (bon, d’accord pour certains vous mourez d’envie de les voir souffrir). Ils ont une psychologie complexe qui fait que vous ne pouvez pas forcément les ranger dans des cases et pour certains vous ne savez pas si vous devez les mettre du côté des gentils ou des méchants et c’est un pur bonheur !

L’intrigue est dense et complexe et étant donné qu’il y a deux autres tomes, vous n’obtenez pas toutes les réponses à la fin du livre.

Les auteurs l’achèvent d’une telle façon que vous avez immédiatement envie d’enchainer avec le suivant.