Titre : Alabama 1963
Auteurs : Ludovic Manchette & Christian Niemiec
Editeur : Cherche Midi
Format : papier
Nombre de pages : 382
Dates de lecture : 12/02/2023 – 18/02/2023

4ème de couverture / Résumé éditeur :
Birmingham, Alabama, 1963. Le corps sans vie d’une fillette noire est retrouvé. La police s’en préoccupe de loin. Mais voilà que d’autres petites filles noires disparaissent…
Bud Larkin, détective privé bougon, alcoolique et raciste, accepte d’enquêter pour le père de la première victime.
Adela Cobb, femme de ménage noire, jeune veuve et mère de famille, s’interroge ; “Les petites filles, ça ne disparaît pas comme ça…”
Deux être que tout oppose. A priori.
Sous des airs de polar américain, Alabama 1963 est avant tout une plongée captivante dans les Etats-Unis des années 1960, sur fond de ségrégation, de Ku Klux Klan et d’assassinat de Kennedy.

Mon avis :
A la sortie du roman, j’ai pu lire de bonnes critiques à son sujet d’où mon achat et il est revenu sur le devant lors de sa sortie en poche. Cela faisait un petit moment que je voulais le lire mais allez savoir pourquoi, à chaque fois je choisissais un autre roman. Mais pourquoi a-t-il fallu que j’attende si longtemps ?

En effet, j’ai vraiment passé un excellent moment avec ce livre et j’ai accroché dès les premières pages.

Le contexte historique du roman m’a parlé car j’ai visionné plusieurs documentaires sur le mouvement afro-américain des droits civiques et l’Alabama (notamment Birmingham, ville où se déroule l’intrigue) y était régulièrement cité.

Je me suis attachée au personnage d’Adela. Cette femme est exceptionnelle. Avec Bud, on n’échappe pas aux clichés de l’ancien flic vivant dans un taudis et carburant à l’alcool mais je dois dire que cela ne m’a pas dérangée. J’ai aimé le duo qu’ils forment, leur évolution, leurs échanges. Les dialogues sont importants et certaines répliques sont des pépites. Ces dialogues vous plongent dans l’époque et parviennent lorsqu’il le faut à vous faire sourire Ils apportent une petite note de fraicheur dans un environnement où la haine pointe son nez à tous les coins de rue. Mais ils peuvent également se montrer incisifs, durs à bien des égards.

Les personnages secondaires ne sont pas en reste et viennent enrichir le récit.

Alabama 1963 un roman policier à l’ancienne, mais pas que. D’une certaine façon l’enquête policière passe au second plan. La ségrégation raciale est un personnage à part entière. Les Noirs ne doivent pas se mélanger aux Blancs et inversement. Le racisme s’étale sous nos yeux, tout comme les préjugés, la haine et la crainte du KKK mais une pointe d’espoir finit par naitre.

L’écriture est très visuelle et je verrais très bien l’histoire transposée à l’écran.

Un roman où l’émotion est constamment présente. La rencontre de deux mondes que de terribles événements finiront par rapprocher.